Découvrez sous un autre angle la gare de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle qui accueillera le CDG Express

Je suis Rachid El Moussaoui. Je suis architecte. Architecte, responsable d'agence, en particulier chez Groupe d'ADP, depuis maintenant un peu plus de six ans.

Rachid El Moussaoui - Architecte principal gare CDG Express

CDG Express - Au Cœur des chantiers - L'architecture de la Gare CDG Express à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle

On était tellement face à un bâtiment tellement emblématique, qu’une écriture architecturale donc, qui a été conçue par Paul Andreu et Jean-Marie Duthilleul, avec une architecture tellement expressive et emblématique que sur ce projet-là, qu'il a été décidé de rester dans la continuité et de faire en sorte que le bâtiment, que notre intervention, que cette nouvelle station puisse s'intégrer aux bâtiments existants, de la manière la plus, je dirais, la plus évidente possible.

La gare à l'origine, elle accueillait donc le TGV et le RER B. Et donc là, l'idée, c'est de pouvoir intégrer un nouveau type d'usagers qui sont les usagers du CDG Express.

Ensuite, le deuxième type de mise à jour, c'est une mise à jour réglementaire. Ce qu'on pouvait faire à une certaine époque, on ne peut plus le faire maintenant. Et donc la réglementation nous oblige, quand on intervient sur un bâtiment existant, à le mettre à jour, c'est à dire à le remettre aux normes.

La luminosité, un enjeu majeur de cette nouvelle gare.

Pour moi, l’éclairage, c’était vraiment quelque chose de vraiment fondamental dans cette gare-là. Donc on est sur du 4000 degrés Kelvin c'est aussi une température de couleur qu'on choisit en général dans nos terminaux qui correspond a un éclairage de jour, pour avoir des espaces un petit peu plus dynamiques et apporter un peu plus de luminosité de manière générale.

De l'avion au train : le passage par l'estacade

Avant d'arriver au quai, qui est deux niveaux plus bas par rapport au niveau aérogare, on les fait passer par une estacade. Pour les faire passer, on a créé un triplex d'escaliers mécaniques. Le fait de faire passer les passagers à l'extérieur du bâtiment, ça leur permet de ne jamais croiser les usagers du RER B et du TGV. Ça, c'est important parce que ça permet d'éviter ce qu'on appelle des croisements de flux. Donc ça permet de donner à voir le bâtiment d'une nouvelle manière. L’estacade elle a été conçue il y a quelques années avec un type de vitrage. C'est un vitrage trempé, qui n'est plus aux normes. Et donc, pour palier à ce problème-là de conformité réglementaire, l'exploitant avait mis une sorte de filet en surface pour éviter que le vitrage ne casse. Le fait d'avoir remplacé ce vitrage a permis finalement de revenir à l'état initial du bâtiment, c'est à dire une verrière, beaucoup de lumière naturelle et un rapport au ciel.

L'aménagement du quai, un défi architectural

Une des contraintes, en général, quand on intervient sur un bâtiment existant, est qu'on est obligé de composer avec ce qu'on a sur place. Donc là, il y a quelque chose qu'on peut difficilement bouger en général, c'est le tracé des voies. Les rails, en gros, donc la particularité, c'est qu'on a des voies qui avaient une certaine largeur, qui définissaient une certaine largeur de quai et donc qui partaient en sifflet. C’est à dire que la largeur entre les voies était de moins en moins importante, plus on va au sud, plus l'écart entre ces voies est de moins en moins important. En termes de croisement de flux, en termes de confort, de manière générale, ce n'était pas évident. Donc il a fallu qu'on compose avec. Et une des manières de faire ça a été par exemple de suspendre un maximum d’objets. Donc là on est revenu à un système d'éclairage finalement qui est assez classique qu'on retrouve dans le métro parisien, c'est à dire une poutre d'éclairage qui est sur tout le long des quais, qui permet d'avoir un éclairage, comment dire, homogène sur tous les quais et qui permet aussi d'être support de caméras et autres terminaux. Ce qui évite vraiment d'encombrer les quais.

Une collaboration fructueuse entre Groupe ADP et SNCF Réseau

Je trouve que c'est un projet qui n'était pas simple, dû au fait qu'on travaillait dans un environnement ferroviaire, dans un bâtiment existant. Il y avait un vrai enjeu collaboratif avec la SNCF entre autres, pour faire en sorte que le projet puisse être livré en temps et en heure et que ça puisse, comment dire, avoir le moins d'impact sur les usagers. Je trouve que la collaboration avec les différents acteurs du projet s'est vraiment bien passée. Et là on arrive à terme de ce projet-là. Donc on a tendance à, enfin, j'aurais tendance à dire, qu'il y a eu une petite période de baby blues en gros, où finalement on va livrer le bébé. Je souhaite que le bébé puisse se développer, que les futurs usagers soient heureux et puissent apprécier l'espace qu'on aura conçu.

CDG Express - Une voie d'avance sur le territoire

Un projet soutenu par SNCF Réseau - Groupe ADP - Banque des territoires

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