L’histoire du CDG Express : une promesse de modernité
Projet d’utilité publique répondant aux enjeux de son temps, le CDG Express a connu de nombreuses évolutions dans son histoire qui l’ont conduit jusqu’à nous. Aujourd’hui, il devient une réalité.
Aux origines du projet
Si le CDG Express entrera en service en 2027, des études de faisabilité sont engagées dès 1998 pour la création d'une desserte ferroviaire entre l’aéroport Paris-Charles de Gaulle et Paris. Le débat public s'ouvre en 2003. Ce dernier fait émerger deux solutions alternatives de tracé : « tunnel court » et « virgule ». Dans les deux cas, la gare de l’Est est choisie comme terminus au regard de ses capacités disponibles pour aménager des quais dédiés, alors que la gare du Nord est saturée.
Le projet est déclaré d'utilité publique en 2008 et confirmé en 2017.
La validation du tracé définitif
C'est un tracé moins coûteux qui est finalement retenu : 32 km dont 8 km de voies nouvelles depuis la gare de l'Est. Il évite des tunnels longs et compliqués et utilise sur les ¾ du parcours le réseau existant. Cette liaison, plus longue qu'initialement envisagée, permet pourtant de réduire le temps de parcours à 20 minutes.
Des études très rigoureuses
Comme pour tout projet comparable à celui du CDG Express, nécessitant des ouvrages et de travaux, CDG Express a dû mener une phase d’études à même de lui permettre de se voir attribuer une autorisation environnementale.
La phase d’instruction du projet a été menée avec le plus grand sérieux. Les inventaires et les mesures qui ont été menées ont fait l’objet d’un avis favorable du CNPN (Conservatoire national de protection de la nature), fait rare qui mérite d’être souligné.
Le dossier produit dans le cadre de cette phase d’étude a été confié à des experts indépendants et a permis de produire un état des lieux précis des espèces protégées non seulement sur le tracé du CDG Express mais également aux abords du projet.
Les conclusions de cet état des lieux des espèces protégées ont permis d’aboutir pour CDG Express à l’obtention d’une autorisation environnementale en février 2019. Cette autorisation incluait la demande de dérogation espèces protégées.
Cette autorisation environnementale est assortie d’une demande de « compensation » où une démarche durable est demandée en termes d’inventaires de suivi des mesures environnementales.
Le CDG Express offrira à Paris le train fiable et direct vers l'aéroport que méritent toutes les grandes villes du monde.
Les acteurs du projet
En 2011, l’appel d’offres pour attribuer la « concession globale » du projet CDG Express, c’est-à-dire de son financement à l’exploitation de la ligne, à un seul opérateur, est déclaré infructueux par l’État. Toutefois, en 2014, l’État relance le projet avec le Groupe ADP et SNCF Réseau réunis dans la société d’études CDG Express Études. En 2017, le nouveau schéma de réalisation du projet CDG Express fait l’objet d’une déclaration publique modificative. La loi de finances 2018 valide l’attribution d’un prêt de l’État au gestionnaire d’infrastructure en charge du CDG Express. Le schéma financier est alors fixé. C'est en 2018 qu'est alors créé le gestionnaire d'infrastructure du CDG Express composé de SNCF Réseau, du Groupe ADP et de la Caisse des dépôts. Ce dernier prendra le nom de CDG Express en 2019. Enfin, c'est en 2019 également, que l'Etat signe le contrat d'exploitation du CDG Express avec le groupement « Hello Paris », réunissant Keolis et RATP Dev.
Initialement prévue pour 2023, l'ouverture de la ligne a été reportée à 2027 afin de donner la priorité aux transports du quotidien.